mardi 7 juin 2011

USA : Rebonds sur le marché du vin

Après plusieurs années de tension, le marché américain du vin reprend des couleurs. En 2010, les ventes de vin sur le marché domestique ont progressé de 7% selon le Wine Institute à San Francisco. Les producteurs californiens, qui fournissent 90% des vins américains, enregistrent une hausse de 1% de leur vente en valeur (18,5 milliards de dollars). Ce sont surtout les exportations de vins américains qui progressent et atteignent le niveau record de 1,14 milliards de dollars en 2010, un bond de 26% par rapport à 2009. Pour la première fois en 2010, la consommation de vin aux USA a dépassé celle de la France. La consommation par habitants reste toujours plus élevée en France, mais au global, les Américains qui sont plus nombreux que les Français consomment plus de vin. Alors que l’économie américaine s’assainit, les restaurateurs retrouvent le sourire avec le retour à la croissance pour la consommation de vin en Café-Hôtel-Restaurant. Les clients sont de plus en plus nombreux à préférer commander une bouteille de vin plutôt que le vin au verre comme cela a été le cas les années précédentes. Technomic Inc., une société d’étude de Chicago, prévoit une hausse de 1,9% des ventes d’alcool dans les bars et restaurant en 2011.

« Les gens sont moins inquiets de la situation économique du pays et reviennent à leurs anciennes habitudes », affirme Tom Klein, président du Wine Institute. « L’industrie du vin est-elle sortie d’affaires ? Non, mais elle a passé un cap difficile. Les gens restent prudents pour leurs achats de vin, mais ils y reviennent. » Les acheteurs, qui s’étaient tournés vers les vins à moins de 7 dollar la bouteille au plus fort de la crise la bouteille reviennent à des bouteilles plus chères, observent les experts. Selon le Wine Institut les ventes de vins entre 7 et 15 dollars la bouteille ont progressé de 5% en 2010. Même les vins plus chers, qui s’étaient effondrés durant la crise, se relèvent.

[Source : Los Angeles Times]

Vitisphere Actualités

Quelques news du marché américain de la restauration

Aux Etats-Unis, la crise a fait aussi de beaux dégâts. Depuis 2008, on compte 40.000 ouvertures et 60.000 fermetures par an. Heureusement, la tendance montre que les chiffres tendent à s’équilibrer.
Le marché de la restauration américaine entamerait depuis quelques mois une lente remontée et qu’il devrait retrouver son niveau d’activité d’avant la crise en… 2025. Si aucune autre crise ne survient d’ici là, un enseignement tiré d’une étude de CHD Expert/Tecnomic Inc, divulguée pendant le salon professionnel NRA de Chicago.

« Dès 2010, on a enregistré des soubresauts du marché. Le chômage qui était monté très haut pour les Etats-Unis, proche des 10%, commence à diminuer, mais au fond, les Américains n’ont pas retrouvé leur légendaire confiance en l’avenir. Ils craignent un excès d’optimisme, même si l’inflation est stable », analyse Paul Hagège, président de CHD expert, leader mondial de la Collecte, Gestion et Analyse de l'Information marketing sur les marchés de la Consommation Hors Domicile, associé à Technomic Inc.

Pour les Américains, le vrai choc, c’est la hausse du prix de l’essence. C’est le phénomène qui arrive en première position des inquiétudes de la population, un quasi traumatisme, qui mine aussi le débat politique à l’approche des élections présidentielles américaines. « Deux enquêtes en début d’année et la semaine dernière confirment que le prix de l’essence a un gros impact sur la reprise modérée de la consommation de restauration hors foyer », confirme le patron de CHD Expert. Prudence sur les dépenses.

Et les professionnels ? Plutôt optimistes, selon les sondages du début 2011, ils semblent eux aussi réfréner leur enthousiasme quelques mois plus tard. Pour eux, il y a en sus la hausse du prix des matières premières. Les clients étant déjà inquiets, il n’est pas question d’imputer le coût de cette augmentation sur les prix de vente et de les faire fuir. La baisse des marges s’impose le plus souvent.

Toujours d’après cette enquête, pour les années qui viennent, les professionnels américains craignent une baisse des dépenses des consommateurs, voire une moindre fréquentation alors que la clientèle sera moins en moins fidèle. Ils anticipent une législation de plus en plus contraignantes notamment en matière d’hygiène, d’utilisation de sel et de graisses saturées. Ils tablent sur une guerre des promotions et une hausse du phénomène coupon. Au final, ils estiment que l’une des voies pour s’en sortir sera la quête de la différenciation avec un renouvellement des saveurs, plus de changements de cartes et des offres ponctuelles.

Le marché américain du Foodservice pèse 405 milliards d’euros, dont 267 milliards d’euros exclusivement pour la restauration commerciale (près de 122 milliards d’euros pour la restauration à table).
960 000 points de restauration.
12,8 millions de personnes travaillent dans la restauration.
Si l’on recense 300 enseignes de restauration en France, on en compte plus de 5000 aux Etats-Unis.

Nadine Lemoine - L'hôtellerie Restauration - 31 Mai 2011

lundi 6 juin 2011

Le Yield Management en restauration à table au 1er Trimestre 2011

L’importance des promotions et des réductions spécifiques, au-delà des menus / formules / plats du jour en restauration à table

Le yield management a pour but d’améliorer la fréquentation d’un établissement par la mise en œuvre d’une stratégie prix très attractive et ponctuelle pour sa clientèle et ses prospects. Une pratique qui concernait principalement les moyens de transports (vols, trains,…) et qui aujourd’hui concerne presque tous les secteurs.

Un peu moins d’un tiers des restaurants à table interrogés pratiquent des réductions spécifiques au sein de leur établissement au-delà des formules, menus, plats du jour proposés au sein de leur carte (il s’agit de promotions ponctuelles, coupons, deals, formules spéciales, etc.).
Les restaurants sont les plus nombreux à pratiquer ce type de démarches, 36% des restaurateurs interrogés affirment l’utiliser. Alors qu’uniquement 18% des cafés-restaurants / brasseries déclarent utiliser ce type de promotions.

Pour un peu plus de la moitié des établissements pratiquant ce type de remises, ces actions promotionnelles ont pour ambition d’accroître la fréquentation (51%). C’est un objectif de mise en avant/découverte du point de vente qui est la raison suivante (41%)…

Les types de remises les plus appliquées par les restaurants, hôtels restaurants, cafés/brasseries sont des promotions et des avantages spécifiques offerts via leur site internet. Apparaissent ensuite les remises déployées par l’intermédiaire d’un partenaire spécialisé dans les remises ou les deals.

D’après Nicolas Nouchi, directeur général de CHD Expert France : « L’apparition des remises sur l’addition est des deals, est une pratique encore réduite au sein de la restauration à table, même si elle existe depuis plus de 15 ans en hébergement. Cette pratique traduit une orientation identifiée du consommateur hors domicile, qui suite à une période de crise, et l’influence des autres secteurs, et toujours à la recherche d’un prix avec une cuisine gourmande.
En observant les autres résultats de notre baromètre, les mesures régulières que nous faisons sur le consommateur hors foyer, et l’influence progressive des acteurs qui proposent de déployer des deals, et des remises aux restaurants ; il est évident que cette pratique ne peut que s’accroître pour devenir un nouveau critère de sélection de son point de vente….»

A propos de CHD Expert

CHD Expert est le leader mondial de la Collecte, Gestion et Analyse de l'Information marketing sur les marchés de la Consommation Hors Domicile (CHD).

Depuis plus de 10 ans, CHD Expert assiste (en Europe, Amérique du Nord et Asie Pacifique) les fournisseurs et les principaux acteurs de ces marchés, en leur fournissant une vision globale et une meilleure compréhension de la CHD.

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